Les joueurs de jeux vidéo ont l'habitude d'interagir avec des intelligences artificielles. Depuis peu, les chercheurs ont compris qu'ils pouvaient mettre ces pratiques ludiques à profit.
Les universitaires de Carnegie Mellon, aux Etats-Unis, utilisent l'attrait du jeu pour améliorer la pertinence des moteurs de recherche, comme le souligne Luis Van Ahn, responsable du programme GWAP (Games with a purpose)
En dépit des avancées colossales des cinquante dernières années, les ordinateurs ne possèdent toujours pas les concepts de base, ou les capacités de perception considérées comme évidentes pour plupart des humains
A l'inverse, avec le logiciel GIVE (Generating instructions in virtual environments), les êtres de synthèse apprennent à donner des directives aux humains, sous le regard approbateur des chercheurs de la Northwestern University, dans l'Illinois. Les chercheurs disposent ainsi de données utilisées pour améliorer les capacités d'interaction entre l'homme et la machine.
Pour instruire la machine, les universitaires proposent un mini-portail de cinq jeux. Exemple type de ces applications mobilisant l'intelligence collective, Extra Sensory Perception a pour but d'affiner les mots-clés utilisés pour désigner une image. Face à une même photographie, deux joueurs doivent trouver des "tags" communs. Google, qui a compris le potentiel d'une telle application, propose désormais une technologie équivalente.
LES MONDES VIRTUELS COMME LABORATOIRES
Si les deux précédentes initiatives tiennent de l'expérimentation en 3 dimensions, l'utilisation des mondes virtuels, tels que Second Life, constitue un test à plus grande échelle. Depuis le mois de mars, un avatar pas comme les autres évolue dans l'univers virtuel créé par Linden Labs. Surnommé "Eddie", c'est une intelligence artificielle autonome, qui dispose des capacités mentales d'un enfant de 4 ans. Cet être de synthèse s'ajoute aux nombreux robots, à l'intelligence minimaliste, qui entretiennent l'illusion d'une présence permanente.
Le jeu vidéo, qui utilise généralement des intelligences artificielles de bas niveau, peut également avoir recours à des IA plus élaborées. Le projet NERO, réalisé fin 2005 par les étudiants de l'Université du Texas, mêle habilement fiction et expérimentation. Dans le jeu, le joueur incarne un instructeur, chargé de former des entités robotiques.
Laurent Checola
Bienvenue dans le futur, si vous avez vu Terminator Renaissance, bah c'est pour bientôt !!
Je suis pas sûr d'avoir tout compris.
' mais la dernière phrase est claire.