Dans un e-mail transmis à la rédaction et destiné "aux joueurs et aux professionnels", l'éditeur français Microïds vient de s'offrir une sortie médiatique fracassante en interpellant publiquement Sony sur ses modalités, visiblement opaques et arbitraires, de validation des jeux pour les plates-formes PlayStation.
Tout en confirmant l'annonce de Syberia 3 sur PC et PS3, le président de la société Emmanuel Olivier s'attaque avec virulence au constructeur japonais. Le constructeur se réserverait ainsi une capacité exclusive d'approbation ou de refus des jeux sur sa plate-forme, et ce "en toute dernière minute". Le contentieux avec le fabricant ne serait du reste pas nouveau, Microïds expliquant avoir déjà été victime d'une "censure" de la part du Japonais. "Sony a déjà censuré Microïds en 2003", accuse Olivier, "en refusant que Syberia voit le jour sur PS2 aux Etats-Unis alors qu'il était pourtant paru en Europe sur cette même console". Au-delà des barrières posées par le fabricant, la politique de royautés du constructeur est également attaquée par Olivier, laquelle "handicape gravement la capacité de financement des producteurs indépendants" d'après l'éditeur. Une règle "imposée" unilatéralement par Sony, affirme Microïds. Contacté au téléphone cet après-midi, l'auteur de la lettre s'en explique et revient sur les raisons derrière ce surprenant coup de gueule.