C'est peut-être difficile à croire, mais c'est bien depuis la récente adoption de la loi HADOPI contre le piratage que celui-ci a bondi. En effet, d'après une étude menée par plusieurs chercheurs français en partenariat avec l'université de Rennes, le piratage en France a bel et bien augmenté depuis le vote en faveur de la loi HADOPI. Cette étude a été réalisée à l'aide de 2000 sondages téléphoniques afin de calculer les différents chiffres. Le piratage a donc augmenté de façon légère (+3%) mais générale.
Malgré tout, les pirates utilisant le P2P ont largement diminué (-15%), au profit de ceux utilisant les sites de streaming illégal ou de téléchargement direct comme Megaupload ou Rapidshare.
Cependant, là où l'étude devient forte intéressante, c'est qu'elle explique que de nombreux téléchargeurs sont aussi des acheteurs. Ainsi, plus de 27% des téléchargeurs de contenus digitaux sont aussi leurs acheteurs. De quoi réveiller les politiques ? Peut-être. En tout cas, c'est la preuve que bannir le P2P pourrait largement handicaper les ventes de contenus digitaux, les empêchant de tester avant d'acheter.
L'étude dévoile aussi que 70% des utilisateurs d'internet le sont légalement et préfèrent se tourner vers des sites légaux de streaming comme Youtube ou Dailymotion pour la vidéo (48%), Deezer pour la musique (43%), et vers des sites de téléchargements légaux comme iTunes (22%).
A noter que les systèmes préférés des pirates restent le streaming illégal avec 20% des pirates, et le P2P en regroupant 14%.
Rappelons qu'HADOPI cible le P2P pour piéger les pirates en demandant une surveillance et des rapports sur leurs réseaux des FAI. Rassurez-vous, les FAI ont prévenu avant la mise en place de la loi qu'ils refuseraient de divulguer quelque liste que ce soit aux autorités pour respecter un aspect déontologique et pratique (coûts de la surveillance) !