Non sans émotion, Peter Moore revient sur ses années SEGA, lorsqu'il s'occupait de la Dreamcast qui fêtait hier ses dix ans...
Hier, la Dreamcast - dernière console conçue par SEGA - fêtait ses 10 ans. De nombreux nostalgiques de cette époque révolue lui ont rendu hommage, mais c'est sur le blog de Peter Moore (actuel responsable d'EA Sports et ex-Président de SEGA of America) que l'on a pu lire l'un des billets les plus intéressants. En effet, Moore y revient sur ses années SEGA, évoquant tout l'amour qu'il porte à la regrettée Dreamcast.
"Je ne pense pas qu'il est exagéré de dire que la Dreamcast et ses fonctionnalités online ont quelque part servi de modèle au jeu vidéo de nouvelle génération, et aux consoles actuelles, ultra-connectées (...) La Dreamcast innovait en ce sens que nous voulions qu'elle soit la première console à réunir au sein de mêmes parties des joueurs du monde entier, nous inspirant des tendances de jeu que l'on constatait sur PC, grâce à un simple modem 56K"
explique Peter Moore, revenant sur les ambitions de SEGA à l'époque.
La faute aux éditeurs-tiers ?
Il ajoute notamment que SEGA, à l'époque, "souhaitait déjà proposer grâce à la connexion des contenus additionnels, s'ajoutant à ceux déjà vendus sur GD-Rom". Plus intéressant encore, il évoque les relation tendues entretenues par SEGA et EA à l'époque.
"Plusieurs fois, lorsque j'étais chez SEGA, je suis venu vers EA pour comprendre les raisons pour lesquelles ils ne voulaient pas développer davantage sur Dreamcast (...) Ce manque de soutien des éditeurs, c'est en partie ce qui a causé la perte de la Dreamcast. Mais nous n'avions pas de chiffres capables de changer leur point de vue et de les détourner de l'univers PlayStation", c'est ainsi.
Enfin, Moore revient sur le lancement de la console et estime que sortir la Dreamcast avec 18 jeux était une erreur et qu'il aurait fallu trois ou quatre jeux de moins pour concentrer les ventes. Et conclut sur son plus mauvais moment passé chez SEGA, lorsqu'il était forcé d'assumer l'annonce de l'arrêt de la Dreamcast, une décision imposée par SEGA Japan.
