187 millions de yens, soit 1,7 millions d'euros : ce n'est pas la prime de départ de Raymond Domenech, mais bien le montant annuel des revenus perçus par Satoru Iwata, le Président de Nintendo, sur la base d'une rémunération de 68 millions de yens (617 k€) et de primes à la performance. Comme le révèle asashi.com, six membres du conseil d'administration, dont Shigeru Miyamoto, cumulent eux aussi des revenus supérieurs à 100 millions de yens, seuil à partir duquel les sociétés japonaises doivent aujourd'hui décliner l'identité des bénéficiaires à leurs actionnaires.
Satoru Iwata est pourtant loin d'être le patron japonais le mieux rémunéré dans le domaine du jeu vidéo, malgré la situation au beau fixe de Nintendo. Si l'on se fie au site japonais Zakzak, d'autres grands noms de l'industrie figurent parmi la liste des 1 Okuen Player - comprendre les patrons dont les revenus dépassent 100 millions de yens. Ainsi Osamu Satomi de Sega-Sammy a perçu un montant de 435 millions de yens (3,9 millions d'euros), tandis que Yôichi Wada de Square Enix ou Kazunori Ueno de Namco Bandai émargent respectivement à 240 et 137 millions de yens (2,1 millions et 1,2 millions d'euros). Le champion toutes catégories est un Français, puisque le PDG de l'Alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn aurait touché 890 millions de yens (8 millions d'euros) au cours de l'exercice 2009. De quoi donner le tournis.